13. nov., 2017

Baudelaire à Bruxelles

Après l’ascension par de nombreuses marches, enfin le sommet est là.  Voilà une exposition bien méritée !

Pour me reposer, m’asseoir surtout, je commence la visite par  la lecture de quelques articles sur Baudelaire, dans des journaux d’époque.

Baudelaire est de passage en Belgique où il rencontre son ami, Félicien Rops.  « Le seul belge à parler latin … »  Il est aussi ami avec le peintre Delacroix, mais n’a pas de bons rapports avec Victor Hugo en exil en Belgique lui aussi.  Ce n’est pas aisé de braver les conventions et les habitudes d’une époque.

Malade, mal accueilli, avec en plus des difficultés financières, aigri par le remariage de sa mère avec le Général Aupick … (A Honfleur, une petite rue porte le nom de Baudelaire, rue où se trouvait la maison de sa mère), Baudelaire regarde le monde qui l’entoure avec amertume. C’est à cette époque qu'il traduit les contes d’Edgar Poe, par plaisir et par nécessité.

Baudelaire est devenu belgophobe.

Dans l’exposition, nous marchons dans les pas de Baudelaire, dans le décor de l’époque.  Il manque la Maison Dandoy où Baudelaire aimait se rendre.

Il est comme l’albatros de son poème, si maladroit sur terre et si gracieux (Baudelaire était un dandy) dans les airs.  Il traîne son corps douloureux, sans pouvoir quitter son manteau de souffrance.

Parmi les illustrations, on découvre la Senne qui pue, les beuveries entre amis, …

Quelques extraits :

« La Senne,

qui ne pourrait pas, tant ses eaux sont opaques, réfléchir

un seul rayon du soleil le plus ardent.

Un seul moyen, c’est de la détourner, et de l’empêcher de passer par Bruxelles, où elle sert de vidange aux latrines. »

 La propreté belge

Bains – J’entre et je demande un bain.  Alors le maître

Me regarde avec l’œil d’un bœuf qui vient de paître,

Et me dit : « ça n’est pas possible, ça, sais-tu,

Monsieur ! »  - Et puis, d’un air plus abattu :

« Nous avons au grenier porté nos trois baignoires. »

J’ai lu, je m’en souviens, dans les vieilles histoires

Que le Romain mettait son vin au grenier ; mais,

Si barbare qu’il fût, ses baignoires, jamais !

Aussi, je m’écriais : « Quelle idée, ô mon Dieu ! »

Mais l’ingénu : « Monsieur, c’est qu’on venait si peu ! »

L’exposition a pour thème principal les sentiments de Baudelaire à l’égard de la Belgique, mais n’oublions pas le reste de son œuvre, Les Fleurs du Mal, Le Spleen, …

C’est intéressant et émouvant à la fois de marcher sur les pas d’un poète, de partager un petit morceau de vie.  J’ai plusieurs fois accompli ce genre de parcours pour un peintre, un écrivain, … (à suivre).

Quelques photos maladroites complètent mon texte.  Voir album, page suivante. 

Derniers commentaires

27.03 | 21:05

Trop beau cette nature qui se réveille. Surtout dans cette période de confinement

27.03 | 09:41

Superbes réflexions , la nature reprend ses droits et peut être les êtres humains des valeurs d'amour bises ta soeur

18.10 | 18:14

Superbe photo inattendue

29.11 | 16:11

IL Y AVAIT, PAR CONTRE, D'AUTRES PETITS MONSTRES,...HI HI TES DEUX PETITES FILLES. BISOUS

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